I got you into the skin

Le mois de mars est dédié à nos tatouages sur le blog. C’est un secret pour personne, je suis passionnée par le tatouage et les modifications corporelles!! Je vais même plus loin que ça, dans mon cas comme dans celui des gens qui ont le corps couvert de tattoo, c'est un mode de vie. Même si l'on dit que l'apparence ne compte pas, pour ma part, elle compte beaucoup puisque je me définis par mes tatouages. Ils font parti de moi et chacun d'eux raconte une histoire : celle de ma rencontre avec le tatoueur. Contrairement à ma collègue Loraine, que je respecte énormément, je ne suis pas fan des tatouages hyper symboliques du genre « telle ou telle ligne représente chacun des membres de ma famille, etc. ». Sans juger personne, je ne vois pas le but de ces significations. La vie est déjà beaucoup trop sérieuse pour devoir donner une signification à tout ce que l'on fait. 

Pour moi, l'expérience du tatouage prend tout son sens au moment où je rencontre l'artiste avec qui je vais partager un moment intense. Il se crée une relation unique. Pendant des heures, le tatoueur partage une proximité avec le client en marquant la peau de son art à jamais. Il y a une poésie dans l'expérience du tatouage qui me fascine. Et parfois même, une relation d'amitié se crée entre l'artiste et son client. On ne se le cachera pas, quand on est assit pendant plus d'une heure à se faire enfoncer des aiguilles dans la peau, le goût de se changer les idées se fait sentir. Alors, on discute de tout et de rien : de nos vies respectives, de nos goûts, de nos valeurs et de nos rêves quoi.  J'ai, en tout,  8 tatouages, mais n'ayez crainte (et au grand désespoir de ma famille), ce ne sont pas les derniers.

J'ai fait faire mon premier tatouage à 15 ans e c'était une grave erreur, car il est tout simplement affreux! Ça ne m'a tout de même pas empêchée de recommencer l'expérience, car j'adoreee la sensation. J'ai récidivé à 19 ans et maintenant j'élargis ma collection d'année en année.

 Mon dernier, et de loin mon favori, c'est Yann Black qui me l'a fait. Quel artiste et quel chef d'œuvre! J'ai découvert son art il y a maintenant 3 ans et je suis vraiment tombée sous le charme. Unique, il est facile de reconnaître son tracé avec ses lignes plus que droites, son graphisme qui rappelle celui d'un enfant et l'absence de couleur à l'exception d'une fine touche de rouge çà et là. Lorsque l'on a une pièce de Yann devant les yeux, la réaction est rapide : soit on aime, soit on déteste. Moi J'ADORE. Ce qui rend le personnage si fascinant c'est qu'il ne fait aucun dessin au préalable, jamais! Au moment où il rencontre le client, c'est là qu'il dessine en freestyle sur la peau. Et comme il m'a déjà dit, si le client et lui n'ont pas la même vision du tatouage et bien il n'y a pas de tattoo!

En plus de ça, il a immigré de France il y a quelques années pour venir s'installer à Montréal. Et même s'il est hyper populaire là-bas et partout ailleurs dans le monde (lorsque je vivais au Royaume-Uni et que j'attendais dans un tattooshop, je lisais tranquillement une revue de tatouages dans laquelles une netrevue avait été donnée par Yann!), il ne voyage pas et ne fait aucune convention de tattoos. Il demeure dans son studio de St-Henri où il reçoit ses clients comme s'il les recevait dans son chez-lui. 

À première vue, il a une allure d'un dur à cuir, mais au fond il a un coeur en or et c'est une personne avec les valeurs à bonne place. Je ne peux qu'espérer, rêver et prendre mon mal en patience pour avoir un prochain rendez-vous avec lui, car il prépare sa liste d'attente au minimum une année à l'avance. J'attends donc le mois de septembre avec fébrilité dans le but de booker mon prochain tatouage pour 2014 dans le plus tôt.

Pour ce qui est de mon tout prochain tattoo que je ferai faire dans moins de quelques mois, c'est Olivier Julliand qui le réalisera. Je l'ai découvert en même temps que Yann, car c'est son collègue. Ils travaillent tous les deux chez Glamort Tattoo Parlor. C'est son univers merveilleux qui m'a séduite avec ses mises en scène loufoques et si détaillées. Faits pertinents : c’est lui qui a réalisé la manche de Béatrice Martin alias Coeur de Pirate et dernièrement, dans le second  volet  de Tattooisme, quelques–unes de ses pièces y figurent. Bref, un autre artiste qui possède un don bien particulier que de rendre les gens heureux en leur faisant mal.

Si vous voulez voir quelques pièces de ces tatoueurs, allez sur leur site web juste ICI.

Bonne semaine les tatoués!

#Alexx